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Plage de Lukovë.
Réveil tard. Je mange une salade grecque avec Tommy au restaurant. Baignade. Puis on va tous les deux faire un petit trek en remontant la vallée le long de la rivière asséchée. Un chien de berger bloque l’entrée de la vallée, impossible de le contourner mais il nous laisse tranquille lorsque le berger lui en donne les instructions. Sur le petit sentier, la végétation devient rapidement très verte et riche, et le contraste avec le bas de la vallée est si contrasté qu’on croirait avoir été transporté dans un lieu tout différent.
De retour au festival, on rencontre un peu plus de monde. Promenade des deux lapins d’Alicia et Alban. Je suis très motivé pour retourner au ritual danse, et seuls ces deux derniers viennent avec moi, on est donc trois. Après avoir débattu et parié dessus, on découvre avec excitation le thème du jour: le feu. Des rubans de couleurs sont installés au centre du groupe, représentant un feu de camp. On chauffe toutes les parties de notre corps en les frottant avec nos mains. Puis on prend la chaleur et l’énergie du feu au creu de nos mains avant de jouer avec dans des mouvements de danses larges, amples et circulaires autour de nous. On baigne dans les flammes. On ramasse ensuite un ruban chacun, et on danse autour du feu en l’agitant comme une traînée de flamme. J’ai trouvé le workshop encore meilleur qu’hier. Quelques minutes après la fin de notre rituel qui nous a appris à maîtriser le feu, il commence ironiquement à pleuvoir, de plus en plus fort, alors que la nuit est en train de tomber. Tout le monde court s’abriter, et je rejoins moi-même Tommy et Nataly dans leur van. L’eau s’abat tout autour de nous dans un tintamarre de clapotement infernal, par-dessus le grondement du tonnerre. C’est bien triste de voir le festival être empêché par ces conditions météorologiques. Difficile même de cuisiner, avec la porte du van fermée. On improvise un pique-nique de pain et de Philadelphia et de tomates et de chips. Après une heure, la pluie cesse, et on sort sur la scène de musique techno. On peut profiter un peu d’une trêve du ciel, une petite heure avant que la pluie recommence. Ça court s’abriter de nouveau. Je reste sous la pluie, ce n’est que de l’eau. Si on accepte qu’on sera trempé, il n’y a plus de problème. Je suis le seul qui reste danser et je m’éclate. Je souris et fais signes au deejay, mais il n’a pas l’air content de voir qu’il n’y a qu’une seule personne sur sa musique.
Le lendemain, en discutant de la fin de soirée avec tous les autres, on apprend que Thea et Rafael avaient pris une photo du « crazy guy under the rain » et que c’était moi.