Mercredi 8 juin 2022

0km.

Plage de Lukovë.

Le matin, je vais à la plage me baigner dans la mer et m’étendre à l’ombre sous un rocher. De retour à la tente, je remarque un van aux plaques vaudoises et m’approche pour discuter; c’est un jeune couple d’étudiants Lausannois qui voyagent pour quelques mois avant d’entrer en deuxième année, Alban et Alicia. Ils m’invitent à leur table et on discute un peu. Nataly et Tommy arrivent en milieu d’après-midi. On entend parler d’un ritual dance qui a lieu à dix-neuf heures trente, je suis très curieux de voir ce que c’est et on y va avec le couple suisse et les Allemands, tout notre petit quartier quoi. On se rend donc sur place, près du healing center entre les oliviers, sur un terrain un peu plus large qui laisse plus de libertés de mouvement. En plus des deux profs de danse italiennes, il n’y a que deux autres gars, on est un petit groupe donc. Ce ritual danse se déroulera tous les jours sur le thème des quatre éléments, en commençant aujourd’hui par l’air. Autour d’un point central symbolisé par un petit rocher, on commence l’exercice guidé par la voix de Sofia. On s’échauffe en commençant à marcher aléatoirement autour du centre, de plus en plus vite, puis au rythme de la musique que l’on entend au loin. Après, différents exercices qui utilisent le corps avec une concentration sur l’air qui entre et sort de notre corps. On a le grand sourire aux lèvres car c’est inhabituel et comique de faire de tels exercices. On se sent sûrement un peu ridicule. Elle sort ensuite une bobine de laine que l’on se passe en cercle et que l’on doit toucher et ressentir avec les mains. Lorsque tout le monde l’a touchée, on la déroule en la passant à qui on veut, et on est tous relié par le fil, que l’on connaît et que l’on partage. À chacun son tour, on doit passer dans le cercle et danser librement entre les fils tendus entre les mains de chaque participant dans un dédale qui rappelle cette scène de Mission Impossible avec les lasers. Le fil est ensuite déposé sur le sol en gardant la même forme. On se déplace ensuite dans les différentes zones en dansant, puis sur les lignes seulement. Mon dieu, qu’est-ce que je me suis senti bien après ce cours ! À la base, c’est une sorte de danse thérapeutique réadaptée pour le contexte du festival. Je suis toujours fasciné à quel point de tels exercices si simples qui utilisent le corps pour s’exprimer peuvent faire du bien. Ressourcés et pleins d’énergie, on est prêt pour la fête. Il n’y a en fait qu’une seule scène ouverte pour ce premier soir, celle qui joue la psy-trance. Le son est répétitif avec un rythme rapide qui donne une impression d’agressivité, mais une fois qu’on est dedans, c’est parti. Il y a peu de monde aujourd’hui, on se dit que ça sera plus animé les soirs de week-end.

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