101km, 6h11
Brescia, Desenzano del Garda, Sirmione, Sommacampagna, Verona.
Il a fait extrĂȘmement froid cette nuit, et je me suis rĂ©veillĂ© plusieurs fois. Ă peine je bougeais dans mon sac de couchage, le froid transperçait et la fine couche de chaleur qui mâentourait devait Ă chaque fois se reformer. Du gel sâest formĂ© sur mon vĂ©lo, et lâeau de mes bouteilles a gelĂ©. Au moins, je sais que mon reste de ricotta a Ă©tĂ© bien conservĂ© cette nuit!
Je plie ma tente encore mouillĂ©e, retourne prĂšs de la petite fontaine pour remplir mes bouteilles et rapidement me rincer, puis reprends lâaventure. Je vais essayer de rejoindre Verona aujourdâhui. Dâabord, je visite Brescia qui se trouve Ă une quinzaine de minutes. Je monte sur la colline oĂč se trouve les anciens murs et le fort. Rude montĂ©e sur les pavĂ©s inĂ©gaux. Au sommet, câest tranquille, il y a des tours, un mirador, et le fort reconverti en musĂ©e. Aujourdâhui, toujours pas un seul nuage Ă lâhorizon.

Je descends ensuite faire une visite du dÎme, impressionnant et grandiose. Beaucoup moins extravagant que celui de Bergamo: couleur plus uniforme et une beauté plus épurée. AprÚs un petit tour dans les ruelles alentours, je prends la route pour Verona!


Pas le temps de prendre trop de pauses, le trajet sera long. Je mange mon pique-nique de midi Ă cĂŽtĂ© dâun petit autel Ă la Vierge-Marie, comme on en trouve tant par ici. Je peux de nouveau rouler en t-shirt. Jâarrive bientĂŽt Ă Sirmione, que mon pĂšre mâa recommandĂ© de visiter. Câest une presquâĂźle sur le Laggo di Garda, qui sâĂ©tend finement sur environ trois kilomĂštres, avec une forme qui me rappelle celle dâune Ă©ruption solaire. Câest une Ă©norme station de villĂ©giature, vide en cette saison. Tout au bout, il y a un chĂąteau et un ancien mur, et beaucoup plus de gens. Il faut traverser une grande porte pour continuer, et les vĂ©los ne sont pas permis. Je trouve un couple dâanglais qui veut bien garder my bicyclette et ses bagages, et explore rapidement la continuation de la presquâĂźle, avec ses petites rues et ses parcs, jolis.

Je dois ensuite continuer ma route si je veux arriver Ă Verona. Je commence Ă fatiguer, mais mon corps sĂ©crĂšte toutes les hormones quâil faut dans mon corps pour me dĂ©sinhiber et me pousser plus loin. Je me sens perchĂ©. Vers 18h, je passe enfin les portes de la ville, juste aprĂšs cent kilomĂštres de parcouru aujourdâhui, un nouveau record personnel. Je trouve rapidement du Wi-Fi, et je suis déçu en voyant quâaucun hĂŽte de WarmShowers nâest disponible pour mâaccueillir ce soir. Certains ont pris des rĂ©fugiĂ©s dâUkraine, ils ont en plus besoin que moi. Je cherche un bed & breakfast sur Booking, il y a en un tout prĂšs et je vais directement leur demander, au lieu de rĂ©server sur le site. Le propriĂ©taire, Ă©galement gagnant dans la situation, me fait une rĂ©duction de presque 20% par rapport au prix sur Booking. Je me douche immĂ©diatement, puis mâendors Ă nouveau malgrĂ© moi sur le lit, vĂ©ritablement crevĂ©. Lorsque je me rĂ©veille, il est tard, je sors chercher un endroit oĂč manger, presque tout est fermĂ© mais on me dirige vers la pizzeria Bela Napoli, oĂč je dĂ©vore une pizza grande. Ils ferment Ă minuit, je fais une petite balade nocturne comme je les aime tant, puis travaille sur mon site dans la chambre. Je me couche tard, Ă cause de ma sieste impromptue de tout Ă lâheure.
