65km, 4h19
Bramois, Sierre, Salgesch, Varen, Leuk, Niedergesteln, Visp, Brig.
Réveille à 10h. Par la fenêtre, le monde est orangé. On suppose que c’est le sable du Sahara, comme l’année passée. C’est tellement étrange comme phénomène. J’adore !
Hier soir, j’hésitais à rester une journée de plus ici pour me reposer. Mais après cette longue nuit de sommeil dans un canapé confortable, je décide de m’en suivre au plan: Brig ce soir, et passage du col du Simplon mercredi. En plus, j’ai écrit à un membre de Warm Showers hier soir, sans trop d’espoir, mais la dame m’a répondu, et m’offre une chambre à Domodossola mercredi soir!
Hier, on a acheté du « bacon vegan » pour voir ce que ça donne. On mange donc ça au petit-déjeuner, avec du pain et du cenovis. Je ne recommanderais pas… Je passe un peu de temps à essayer de réparer la carte de mon site, qui ne fonctionne plus. J’avais pris tant de temps à mettre ça en place, je suis déçu. Je me prépare ensuite dans le stress, car il est déjà tard. Finalement, à midi je m’en vais! Alexia m’a ravitaillé en Farmer’s et j’ai de la bolognèse végétarienne de hier soir. Parfait! Je passe par le petit billage de Bramois, fort charmant. L’air à encore une teinte orangée, et en plus de cela, tout le paysage est plus saturé grâce à la pluie qui s’est abbatu ce matin. Les couleurs sont psychédéliques, j’observe que les visages des gens que je croise ont l’air d’avoir une texture plus « réel » que d’habitude, à cause de tous ces effets visuels. Drôle!
Je ne ressens plus de fatigue en ce début de journée. Je veux atteindre Brig ce soir et roule sans trop m’arrêter. Les premiers jours de ce voyage étaient un peu plus organisés sur les étapes (pour ma cousine à Sion, Brig, et le col), et j’espère que ça le sera moins après le passage des Alpes.
Vers Sierre, la route cyclable me fait passer par un chemin qui monte beaucoup et surplombe la vallée, à Leuk. La vue est très belle mais je me demande pourquoi ils nous font passer par là, j’ai pris 1h30 pour ce qui semblait être sur la carte un trajet de 10 minutes.
Sur plus d’une dizaine de kilomètres, quand je fais une pause, un certain cycliste me dépasse. Plus tard, c’est à moi de le rattraper et le passer lorsqu’il s’arrête. Ce ballet se passe 5-6 fois dans les deux sens.
En m’approchant de Brig, il est déjà 18h et je cherche un endroit où poser ma tente. Je ne trouve rien et je m’approche du centre-ville. Je ne peux pas aller plus loin car le col commence et il est trop tard. C’est la galère, je décide d’aller au camping de Brig. Je n’ai pas envie de dépenser de l’argent pour la nuitée, mais je commence à ressentir de l’anxiété car il fera bientôt sombre. Le camping est fermé, je ne sais pas trop si j’ose planter ma tente quand même. Je décide que non en voyant un couple qui mange dans la salle à manger au-dessus de la réception du camping, alors qu’ils m’ont vu mais ne me disent rien. Je repars. Il y a quelques minutes, je n’aurais pas osé faire cela, mais je vois un jardin clôturé et vais sonner à la maison pour demander en allemand cassé si je peux avoir une place pour ma tente. La dame me répond tout de suite oui. Je suis reconnaissant de sa gentillesse et monté très rapidement la tente alors qu’il commence à faire nuit, puis je mange ma bolognese avec des cornettes et du fromage que je râpe avec mon mini râpe à fromage. Je trouve génial de manger cela en camping.
Je remarque le modèle suivant dans mon comportement: plus il est tôt dans la journée, plus je suis réticent à demander de l’aide pour trouver une parcelle de terre où planter ma tente. Et plus le soir approche avec la tombée de la nuit, moins je suis inhibé par mon anxiété, la gravité de la situation grandissant.
Je fais ensuite un tour à pied dans Brig, à 20h. Le château est illuminé avec des projecteurs, montrant ses hautes tours et ses formes angulaires. On voit les silhouettes des gens qui se promènent et traînent devant les murs. C’est très joli. Je fais un tour dans la vieille ville jusqu’à la gare, puis reviens. Me promener et explorer un endroit que je ne connais pas, surtout le soir, est une de mes passions préférées.
J’ai cherché des toilettes publiques mais elles sont soit fermées, soit payantes. Je demande donc à un restaurant pokebowl qui accepte. Je trouve ensuite une fontaine près de ma tente pour nettoyer mes ustensiles de cuisine. Chaque action est une difficulté dont il faut trouver une solution. Ça me plaît.
Aphorisme du jour:
En parfait parallèle: ligne de chemin de fer, rivière, autoroute, ligne à haute tension, piste cyclable. On fait la course ?
Une réponse sur « Mardi 15 mars 2022 »
[…] première semaine, j’ai bravé le vent de la Vallée du Rhône avant d’être ravitaillé chez ma cousine Alexia à Sion. Puis j’ai passé le col du Simplon à 2000m pour me retrouver en Italie chez Emanuela, qui […]