Mardi 17 mai 2022

50km, 2h56.

Tirana.

Journée extrêmement chaude, on part de bonne heure le matin, après un petit-déjeuner tranquille devant le café, où l’on achète des petits jus de fruits pour remercier le propriétaire. On va atteindre Tirana aujourd’hui et je prévois d’y rester deux nuits, on roule donc presque sans arrêt jusqu’à la capitale pour éviter au mieux la chaleur. Stéphane n’aime pas la ville, il va continuer et rejoindre la côte, où il aimerait s’arrêter quelques jours, histoire de se reposer, pêcher un peu, profiter de la vie quoi. J’aime sa manière de voyager, lentement, sans être pressé du tout ou concerné du futur. On se dit au revoir devant l’auberge de jeunesse Tirana Backpacker Hostel.

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Après m’être douché, je sors chez Supreme manger un délicieux fërgesë, un plat traditionnel de cottage cheese, de fromage et de poivron dans une petite assiette de terracotta. Pyramide alimentaire non respectée si mangé seul, très gras et quelque peu lourd, mais vraiment bon.

Fërgesë.

Puis je vais faire un petit tour en ville, histoire de cerner le paysage, me faire une idée de l’atmosphère, de voir ce qu’il en est dans les parages. Tirana, c’est comme le cenovis: la moitié des gens m’ont en dit énormément de bien, l’autre ont détesté la ville et l’ont fuit le plus rapidement possible en jurant de ne jamais y remettre les pieds. J’ai donc fait un tour, l’esprit ouvert, mais j’ai rapidement compris que je faisais partie du deuxième camp; je n’ai pas réussi du tout à saisir la ville ni à l’apprécier, mais je n’ai pas éconcé d’abandon: ce n’est que partie remise pour une autre fois. Mon dédain est principalement une expression de comment la ville m’a fait me sentir. À la fois trop petite et trop grande, ses quartiers s’étalent jusqu’à on ne sait pas trop où. Je me suis dirigé vers la grande place Skanderberg nouvellement rénovée, qui se veut en quelque sorte le centre. Centre-ville plein de trafic. Des chantiers de gratte-ciels immenses sont en cours un peu partout dans la ville. La place Skanderberg n’est pas intuitive, on ne sait même pas où regarder quand on y est. Je me suis demandé pourquoi je questionnais où il fallait regarder. Les bâtiments ne s’accordent pas dans leur architecture, je n’ai pas réussi à commencer à deviner comment la ville était construite. Je ne savais pas où marcher, ni dans quelle direction aller lorsque j’arrivais à l’extrémité d’une rue. Les bancs sur une des places notamment étaient placés sans logique, aléatoirement orientés, dans n’importe quelle direction, face à un arbre ou une poubelle, sans accord. Le tout juste à côté d’une mosquée placée au milieu de gigantesques bâtiments. Même les bouches d’égouts, lorsque je les regardais par terre, me semblaient incohérentes par leur placement. Énormément de confusion et d’incompréhension qui m’ont perturbé et empêché de commencer à mieux visiter la ville. C’est peut-être moi qui ai saturé aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre. Bref, j’ai rien compris et n’ai pas su déceler la beauté de Tirana.

Je me pose dans un café pour écrire mon journal. La glace du milkshake a un goût artificiel tellement abominable que je n’ai pas réussi à le terminer… Un milkshake pourtant ! Le soir, je cherche un petit restaurant qui servirait de la nourriture traditionnelle, mais je peine à en trouver un; il y a beaucoup de fast-foods. Je mange dans un restaurant italien, et commande un verre de vin pour accompagner mes pâtes, épris d’émotions négatives dues à ma mauvaise expérience. Après cela, je déambule de nuit dans les rues, et m’enregistre sur mon téléphone en train de commenter ce que je vois, ce que j’en pense, ce que je ressens, à raconter ma vie, ou à faire de la philosophie à deux balles. Je m’amuse beaucoup à faire cela et me dis que ce serait rigolo de publier mes enregistrements. Petite faim de minuit, je prends un wrap grec au halloumi à l’emporter, tout en continuant de commenter l’expérience dans mon enregistrement.

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