Lundi 21 mars 2022

83km, 4h52

Como, Erba, Lecco.

À mon réveil, j’entends des hommes qui travaillent sur un petit chantier à la maison à côté. Je rêvasse un moment dans ma tente avant de sortir et commencer à tout paqueter. La femme de Giovanni me demande par la fenêtre du deuxième étage si je voudrais un caffè. Alessandra descend peu après, et me dit que c’est fou parce que ses parents vont aujourd’hui aller voyager pour la première fois en trente ans, le même jour où ils me croisent. Ils partent tous les trois pour trois jours, en Italie. Elle est très attendrissante, car toujours souriante et chaleureusement excitée à propos des petites coïncidences.

La journée à vélo se passe tranquillement, beaucoup de petites montées et de descentes. Je visite les églises de chaque village par lesquelles je passe.

Une église.

À midi j’ai fini les différents pains que j’ai eu l’occasion de collecter ces derniers jours, en les tartinant de tapenade d’olive et de beurre de cacahuète (ce dernier mot me fait toujours rire), à un petit parc dans une montée qui avait une vue sur une autre colline dont les bâtiments – différentes maisons de maître, des clochers et une sorte de muraille – découpaient le paysage d’une façon plaisante.

Je suis passé par Côme, je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire, mais j’ai été déçu par la ville. Même la vue sur le lac ne m’a pas touché. Dans le centre, il y avait presque exclusivement des touristes, et ça semblait simplement très touristique, inauthentique. Il y a juste la façade de la basilique qui m’a intéressé. Je ne me suis pas attardé davantage.

La basilique de Côme.

À Erba, j’ai été arrêté par un type qui a lui aussi fait du cyclotourisme, en Italie, et il m’a conseillé un supermarché très bon marché dans le coin pour faire mes emplettes. J’ai dû demander au bar du supermarché de garder un œil sur mon vélo, ce qu’ils ont gentiment accepté mais mal exécuté, puisque lorsque je suis revenu, j’ai pu repartir avec mon vélo sans qu’ils me voient alors que je cherchais leur attention pour les remercier.

Au soir, je me trouvais sur les rives d’un lac vers Lecco alors que le soleil se couchait, et le ciel complètement dégagé donnait des jolis couleurs.

La vue sur Lecco.

À Lecco, j’ai compris qu’il serait difficile de trouver un jardin privé où m’arrêter pour la nuit. J’ai vu sur ma carte qu’il y avait un camping un peu plus loin et je m’y suis donc dirigé. Sur place, un homme qui attendait là m’apprend que le camping ouvre le 25 avril! Je n’ai pas le temps d’attendre. On parle en Italien, il dit que le propriétaire arrivera bientôt. Dix minutes plus tard, le voilà et il me dit que je peux camper à l’intérieur, qu’il laissera la porte ouverte pour demain matin. Je monte ma tente tout au bord du lac et cuisine des raviolis épinard-ricotta avec une sauce tomate, un poivron, et un peu des brocolis que Giorgio m’a donnés. Je suis fan de ma mini râpe à fromage que j’essaie d’utiliser le plus possible. Il faudrait que je me repose, mais j’ai très envie d’explorer Lecco de nuit. Je ferme ma tente et retourne jusqu’au centre en longeant le lac, d’où sortent plein de marmottes toutes mignonnes. Sans les bagages, laissées dans la rente, le vélo paraît extrêmement léger et beaucoup plus maniable. En ville, il y a quelques gens qui se promènent, un tout petit peu d’animation, c’est joli mais sans plus. Au retour à ma tente, je m’assieds sur le bord du lac et mange une orange. Aujourd’hui c’est l’équinoxe de printemps!

2 réponses sur « Lundi 21 mars 2022 »

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