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Gjirokastër.
Réveillé tard. Visite de la ville. Je monte jusqu’au Bazaar, puis prends la rue Ismail Kadaré jusqu’à sa maison, qui est malheureusement fermée temporairement. Visite de la maison Skenduli, construite en 1823. Maison à l’architecture traditionnelle de la ville, la guide m’explique la construction de la maison, le rôle des différentes pièces, et comment la famille y vivait. Rez-de-chaussée pour le stockage, premier étage aux murs épais pour l’hiver, deuxième étage pour l’été, ouvert. Jusqu’à trente ou quarante personnes par maison. Rôle du mariage et des mariés extrêmement important. Chambre pour les visiteurs et voyageurs également. Très patriarcal, ségrégation des femmes, qui ne devaient pas être vues par les hommes. Je n’ai plus de cash pour payer les deux cents leke de la visite, la guide se fâche malgré que je lui dise que je vais aller chercher du cash et revenir. Quand je reviens avec l’argent, elle est surprise. Il fait très chaud. Montée au château, petit tour. Plutôt bien conservé, surtout l’entrée. Énormes couloirs et pièces au hauts plafonds, tout en pierre, où pénètre par des fenêtres la lumière. Gjirokastër est petite, je croise plusieurs fois les mêmes personnes, surtout des couples, à chaque fois on fait plus ample connaissance et je passe de couple en couple au fur et à mesure de ma promenade. Marrant. Je me pose à Kubè, très joli café sous la mosquée, dans une gallerie aux murs de pierre, ils ont de la nourriture végétarienne, des objets d’art, et une petite librairie avec quelques bouquins en français. J’achèterai peut-être un autre Kadaré avant de partir. Ça me fait toujours plaisir de trouver un café sympa. Je rencontre Maurice, un français qui était enseignant de langue à l’étranger, a beaucoup voyagé et me raconte plein d’histoires et d’aventures. Il m’offre un thé froid à la rose, puis il me montre l’obélisque de Gjirokastër, qui se trouve tout près du Bazaar, au centre, mais cachée derrière un petit escalier. Belle vue. Je retourne ensuite à l’auberge, cuisine et mange, puis discute avec les autres dans le salon, jusqu’à ce que tout le monde parte au lit. Parle avec Jared, il me montre le site qu’il utilise pour se faire de l’argent: il est passionné de vélo et en vend à des consommateurs sur une plate-forme; les utilisateurs peuvent demander de parler à un agent, et il touche ensuite une commission pour chaque vente. Il me dit que dans la vie, tout est une question de vente. Vision très américaine et capitaliste. On discute ensuite un peu de politique. Dodo.