Lundi 25 avril 2022

60km, 4h13.

Cetina, lac Peruća.

J’ai rêvé qu’on avait planifié de se voir avec Lucas, tard dans une soirée, à un restaurant chinois. On a pré-commandé notre repas car on n’avait pas beaucoup de temps, on se voyait vers 21h et on devait repartir vers 22h. Un de nous a donc appelé le resto pour demander de préparer du canard, beaucoup de canard. Je me réjouissais de cette entrevue, mais au dernier moment il a dû annuler. Déçu, je suis ensuite en train de convaincre une femme avec qui j’ai eu une relation et qui m’en veut aujourd’hui, de venir à la place avec moi au restaurant, qui se trouve sur une île accessible en bateau. Cette femme est fâchée contre moi et tente d’ignorer ma proposition, mais une de ses amies, qui est ici une forte figure maternelle à ses égards, la convainc de venir avec moi. On est donc les trois dans le bateau. La femme momentanément devient Anda, rapidement mais ensuite redevient une femme anonyme. On va ensuite chercher le canard au restaurant, où se bouscule du monde à la caisse. J’emballe avec soin trois verres d’eau dans du papier, comme si c’était des bouquets de fleurs. On va ensuite les trois à un spectacle chinois. J’ai lu le résumé de la pièce, un classique chinois. Il y a beaucoup d’acteurs sur la scène, qui est immense, des engins et véhicules décorés, un terrain riche, etc. On se déplace sur la scène pendant son déroulement. Je reconnais un véhicule richement décoré qui sort de l’eau, nous frôlant. Tout cela pendant que je porte les trois verres d’eau emballés et que la femme porte les sacs en plastique blanc remplis avec le plat de canard.

Petit-déjeuner dans le motel, c’était compris dans le prix et c’est plutôt pas mal. Aujourd’hui, je traverse les préalpes dinariques en longeant le lac Peruća. Immenses montagnes dans toutes leurs splendeurs. Je passe aussi par la source de la rivière Cetina, d’origine karstienne, avec ses couleurs bleue et verte.

Près du mont Tutnjevina, vue sur le parc éolien de hier.
À l’approche des Alpes dinariques
La source de Cetina.
Pâturages sauvages près de la rivie
Le mont Dinara.
Pont romain.
Mont Dinara.
Mont Dinara.
Sud du lac de Peruća.

Par ici, dans la région rurale montagneuse, les locaux sont plus amusés de me voir, et engagent plus souvent la conversation. Je ne passe que par très peu de villages. Au coucher du soleil, je vois une église sur une colline qui se détache du paysage et décide de camper à proximité. Devant, deux jeunes fument des cigarettes, et lorsque je leur demande s’ils pensent que je peux camper là, ils me répondent d’une manière très affirmative, comme s’ils se demandaient même pourquoi on se poserait cette question. Je monte la tente et cuisine des pâtes, et vers vingt heures, un homme et une femme arrivent à l’église pour sonner les cloches. Ils me saluent et ne s’étonnent de rien. C’est une sensation très agréable d’être accepté en tant que campeur sans autorisation. Si le territoire du monde entier pouvait être comme cela ! Cette approbation implicite qui découle de l’acception tacite m’apaise en me donnant un véritable sentiment de sécurité. Je n’ai peur de plus rien, et je sens que je peux exister totalement librement. Après le souper, j’observe l’église illuminée par des projecteurs en écoutant les Variations. Encore ce mystérieux sentiment qu’elles vont parfaitement avec l’atmosphère du moment. Après cela, je me couche paisiblement et m’endors doucement.

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