50km, 3h52
Sesto Calende, Lago di Varese, Schiranna, Varese, Malnate, Cagno.
Le papa de Giorgio continue de m’offrir de la nourriture. Il m’a aussi donné plusieurs paquets de petits bonbons à la menthe et m’a instruit d’en prendre trois à la fois puis une grande bouchée d’air. Je mange mon petit-déjeuner seul car je me suis réveillé tard. La tante de Giorgio amène de plus en plus de nourriture sur la table, c’en est absurde, il n’y a plus de place de libre pour déposer autre chose. Je mange un peu de tout: pain, toast, flan, yogurt, fruits, biscotti, fromage, thé,… C’est un festin! On se prépare ensuite avec Giorgio, qui va m’accompagner un bout. Il a aussi un vélo gravel, qu’il a aménagé pour pouvoir prendre Yoshi et la réserve d’eau dont le chien à besoin.
Je le suis donc à vélo, car il connaît une belle route qui va dans ma direction. D’habitude, lorsque je roule, je m’arrête chaque 15-20 minutes pour une pause, même très courte. Là, on roule plus de deux heures sans arrêt! Un rythme très différent. On a fait le tour du Lago di Varese pour s’arrêter à la plage de Schiranna, où on a mangé. Plusieurs personnes sont venues nous parler, attirées par nos vélos. Pendant ce temps, Yoshi courait dans tous les sens. Après, on a fait la montée jusqu’à la ville de Varese. Je nous ai emmené aux jardins de la ville, où on est monté jusqu’en haut de la colline, au point le plus haut. Il y avait plusieurs arbres séculaires, dont un cèdre avec un tronc d’une circonférence de dix mètres.
C’est tellement beau un vieil arbre. On est ensuite redescendu et on s’est dit au revoir. Je me souviendrai de sa générosité et celle de sa famille, ainsi que son respect pour moi-même et toutes les choses!
Après avoir roulé encore un peu, j’atteins un point panoramique à la campagne quand je croise un gars accompagné de sa famille qui me demande « sei un cicloturista!? ». On parle un peu, et il m’avertit à propos des sangliers sauvages, très dangereux dans la région. Je lui demande s’il n’aurait pas un jardin avec une petite place pour ma tente, il me répond que non mais que son oncle Giovanni qui est là aussi, peut-être. Il demande et Giovanni accepte! Je marche un peu avec eux, ils sont huit, de la même famille. Je dois les suivre en voiture jusqu’au village d’à côté. Il y a une petite cour herbée et il me dit que je peux dormir là. Ils me donnent aussi accès à un vecchio bagno dans le jardin, avec des toilettes et une douche! Je monte la tente et fais un tour à pied dans le petit village, qui, je l’apprends, s’appelle Cagno. Je marche jusqu’au cimetière. Quand je reviens, la fille de Giovanni, Alessandra, est tout excitée que je reste dormir sur leur propriété. Elle retourne de l’église où elle a rencontré un moine qui a rejoint Israël depuis la France, et elle même habitant en Terre Sainte, elle n’arrive pas à croire cette coïncidence. Plus tard, alors que je mange près de ma tente dans la nuit, elle m’apporte une grande couverture qui va être la bienvenue car il fait très froid dans cette partie du village. Elle me donne aussi le Wi-Fi. Je suis aux anges.